Grammaire

1. L'énoncé minimum à deux termes

La prédication en est caractérisée par un seule terme obligatoire, le sujet pronominal. Il est claire, en regardant les exemples (2-3), que la prédication n'exige pas la présence d'un verbe.

1.1 Le syntagme minimal à deux termes

Le syntagme minimal est à deux termes et constitue la prédication de présence. Il est basé sur un Présentatif, /bɛ̂/ «voici» ou /tè/ «là», qui sont invariables. Il se limite à suivre le sujet nominal ou pronominal. Le Présentatif se distingue des verbes du fait qu'il n'admet pas la présence d'un adverbe temporel. L'essai maladroit d'y ajouter une marque de temps rendrait le syntagme incorrecte, qu'on remarque en (4).

Le premier élément du syntagme minimal est un pronom sujet. La classe des pronoms est une classe limitée. Les pronoms se retrouvent identifiés par leur nombre, personne et classe. En voici les membres :

Les pronoms de la 3ème personne reçoivent l'attribut de classe par connexion coreferentielle avec un nom, dont la classe est associée au nom d'une manière permanente. En voici les exemples :

Le premier terme d'un syntagme minimal à deux termes peut être un nom, montré en (7).

Les noms se caractérisent par appartenance invariable à une classe morphologique, dite « classe nomi¬nale ». Selon la classe nominale, le nom peut avoir un préfixe, tel qu'on voit dans la table en (8). Les noms d'une même classe ont le trait « nombre » en commun aussi.

Le swo ne compte que 9 classes nominales.

L'énoncé expansif à trois termes

Si l'on ajoute à l'énoncé minimal à deux termes un terme supplémentaire et facultatif, on arrive à définir le pronom possessif.

S'il est important à mettre de l'emphase sur le pronom possessif on le déplace devant le nom. Il y a aussi besoin d'introduire un ton haut syntaxique entre le pronom possessif et le nom qui le suit. Un ton bas en position initiale du nom devient haut.

Voici les pronoms possessifs en position régulière, derrière le nom.





La phrase relative en swo

La phrase relative en swo se ressemble à celle de la majorité des langues A-80 du fait qu'elle n'a pas de pronom relatif syllabique. Ce qui prend la place du pronom relatif est le subordinateur, qui est tonal et qui se trouve entre le groupe de mots nominaux qualifié par la phrase relative et la phrase relative elle-même. Si le nominal existe dans le monde reconnu par le locuteur, on trouve, après la phrase relative, un article défini. L'article relatif, là où il peut exister, s'accorde à la classe du nom qualifié par la phrase relative. Cet article défini relatif n'existe pas si le nom spécifié par la phrase relative n'est pas, lui-même, en existence. C'est le cas dans une phrase telle que «Il n'y a pas eu de l'eau puisée par les hommes.»

Le groupe de mots nominal associatif

Les noms peuvent se mettre en relation grammaticale caractérisée comme un syntagme nominal associatif (ou «génitif»). Entre les deux noms on trouve une marque d'association nominale qui s'accorde à la classe du nom précédant.
La marque d'association nominale se trouve entre un nominal et le présentatif «là». Le groupe de mots nominal ainsi formé est l'équivalent de l'article défini.

Les numéraux cardinaux

Un numéral cardinal est défini comme le deuxième membre d'un groupe de mots nominal qui n'est pas précédé par la marque d'association nominale. Il s'accorde à la classe du nom qui le précède.

Les numéraux 1 à 5 sont les numéraux cardinaux, alors que 6 à 10 sont les noms. Curieusement, les noms 6 à 10 ne sont pas précédés par la marque d'association nominale.

Si un numéral pluriel suit un nom singulier, il est un numéral ordinal. Si le numéral 1 suit un nom pluriel, il signifie «les mêmes».

Le numéral 1, mêmes

Le numéral 2, second

Le numéral 3, troisième

Le numéral 4, quatrième

Le numéral 5, cinquième

Le nom 6, sixième

Le nom 7, septième

Le nom 8, huitième

Le nom 9, neuvième

Le nom 10, dixième