Culture et histoire

Historique du people kotokoli (tem)

L’histoire des Kotokoli commence au début du 17e siècle avec l’arrivée d’un group d’immigrés Gourma en provenance de la région de Fada N’Gourma (Haute-Volta, actuel Burkina-Faso). La légende, nous dit J.C  Foelich, raconte qu’un chasseur Gourma du clan Moba partir vers le Sud, découvrit une région montagneuse qu’il décida de faire y venir ses parents. Ceux-ci quittèrent Fa da N’Gourma sous la conduite de Kotokro et vinrent s’installer à Tabalo, village situé à 29km à vol d’oiseau au Nord de Sokodé dans la partie septentrionale des monts de Malfakassa. Des groupes de populations autochtones tiennent les montagnes environnantes et ne s’aventurent pas dans la vallée. Ces groupes autochtones sont :

  • Les Koli dans les massifs montagneux de Malfakassa et Kolina bʊ́ʊ
  • Les Bʊgʊ́m, Wúrúma et Adole du plateau Koumondé
  • Les Baro du Fazao (aujourd’hui descendus au village de Suruku, en bas de la falaise).

Toutes ces populations autochtones parlent la langue “tem”. Les immigrés Gourma apprennent aussi la langue des autochtones, le tem, et nouent de nombreuses relations avec eux. Les Gourma ne furent pas les seuls à immigrer dans les hautes vallées du Mô, de Na et du Mono. Des voisins autochtones descendent aussi de leurs montagnes pour occuper la plaine. D’autres groupes viennent de plus loins, Les Dagomba (clan Daro) les Bariba (le clan Yao, Luwa, Les Kpenyè, les Guni et Dupo) et les Ashanti (clan Tombwi). Quant à la modalité de leur immigration, P.Alexandre nous dit qu’il s’agissait des cavaliers venus du Nord vers la fin du 17e siècle, peut-être à la suite des remous qui ont suivi la chute de l’empire Songhaï et précédé la naissance ou la consolidation des royaumes ashanti et danhomé. D’autres clans se sont aussi ajoutés par la suite, c’est le cas des Nintchè, des Dikène…

Toutes ces populations immigrées adoptèrent aussi la langue des autochtones, le tem, et nouent de nombreuses relations avec eux.

  • Les Tem et les Kotokoli

Le vrai nom des Kotokoli est les Tem. Ce terme désigne surtout les habitants des préfectures de Tchaoudjo et d’Assola.

De nombreux immigrés en provenance du Niger vinrent s’installer dans le pays tem. Ce sont les clans Touré, Mendé, Traoré et Fofana, venant de l’ancien royaume du Mali et di Niger. Commerçants, ils avaient pour une grande mission d’islamiser le pays tem.

Ces derniers qui sont donc arrivés étaient des musulmans. « Les autres les appelaient les Kotokoli d’après un mot fréquent dans une de leurs langues d’origine. Au fur et à mesure que les autres lignages ont accepté l’Islam, ils ont voulu qu’on les appelle aussi kotokoli, ce qui a fait que le nom est souvent utilisé pour signifier « païen » Depuis quelques années, la mentalité est en train de changer, qu’ils soient musulmans ou non, les Tem préfèrent être désignés Tem.

Situation Géographique

Nous appelons pays kotokoli le territoire du Togo sur lequel vit une population dont les membres se reconnaissent traditionnellement comme les Temba, c’est-à-dire les gens qui parlent la même langue tem.

Leurs pays s’étend de Kouéda (Sud de Fazao) jusqu’à Sokodé et Bafilo. De l’Est en Ouest, il s’étend entre la crête montagneuse de l’Atacora et la plaine de l’Est Mono depuis Tabalo jusqu’à Adjèidè.

Le territoire ainsi défini englobe plusieurs préfectures. Deux préfectures s’inscrivent entièrement dans le pays kotokoli. Il s’agit de Tchaoudjo (avec pour chef-lieu Sokodé qui était la seconde ville du Togo et en même temps la capitale traditionnelle des Kotokoli) et Bafilo (avec pour chef-lieu Bafilo).

On rencontre des Kotokoli dans trois autres préfectures, mais leur situation y est minoritaire : à l’Ouest à Bassar, et l’Est à Tchamba et au Sud à Sotouboua.

Au-delà du pays kotokoli on rencontre d’importants noyaux de peuplement d’origine Kotokoli dans les préfectures telles qu’Atakpamé, Kpalimé, Badou et Kara.

Nombreux sont aussi les Kotokoli qui sont installés hors du territoire togolais. On en trouve dans les villages d’Alédjokoura, Akaradè et Samirè au Bénin, dans certains villages et villes du Ghana, à savoir Koumassi, Yendi, Kédjébi, Ahoumassou, Konkomassi et Accra.

Coutumes et cultures en pays kotokoli

 

  • La vie communautaire

« Chaque Kotokoli se réfère à une entité clanique désignée par un nom propre, par un ou plusieurs animaux protecteurs et interdits surtout alimentaires correspondants, un ou plusieurs fétiches et par des scarifications sur le visage »

« La cellule de base de la société kotokli est la famille étendue dont le noyau est formé par un segment de patrilignage. Elle est composée de descendance masculine, de l’ancêtre fondateur, des épouses de ses fils et des filles non-mariées. Le chef de famille est l’aîné de la génération la plus ancienne »

Dans les familles kotokoli l’âge joue beaucoup. Le plus jeune doit avoir une attitude de respect ou d’honneur, il faut enlever les sandales, s’accroupir et enlever le chapeau s’il y en a pour saluer un supérieur. En le saluant ou lui parlant, il ne doit pas regarder dans ses yeux. Comme le souligne Zakari S. Tchanilé, l’aîné exerce une autorité assez forte sur le cadet. Il joue en quelques sortes le rôle de père vis-à-vis de son frère qui lui obéit, écoute ses conseils et respecte son rang.

Plusieurs clans forment un village dirigé par un chef de village, plusieurs villages forment le Canton coiffé par le chef de canton de plusieurs cantons ont à leur tête le chef supérieur « Wúro Ɩsɔ́ɔ » (Ouro Isso) littéralement  « le chef Dieu », qui est réservé au clan Mola. Du chef supérieur, en passant par le chef canton, le chef du village et celui de la famille le respect est aussi exigé selon la hiérarchie.

La vie aujourd’hui tend à minimiser cette relation de dépendance dans les milieux urbains, mais au village aucune occasion n’est offerte au cade de surpasser son aîné. La coutume établit les statuts des hommes selon leur rang dans la société en fonction de leur âge en en fonction de leur appartenance lignagère.

La relation entre un frère et une sœur doit être bonne. Cette dernière rend beaucoup de service à son frère.

Dans la famille, les hommes sont chargés d’apporter les vivres et c’est aux femmes d’acheter les condiments par l’argent qu’elles trouvent de leur petit commerce.

Les travaux des hommes sont différents de ceux des femmes. C’est une honte quelques fois de voir l’homme faire le travail de la femme.

Les femmes sont considérées dans la société kotokoli comme inférieures aux hommes et pour cela doivent se soumettre à leur mari. Elles mangent ensemble avec leurs enfants.

Tous les hommes amènent et mangent leur repas ensemble dans la cour du plus âgé. Les jeunes se regroupent aussi sur la même cour pour manger ensemble. Au cas où le plus âgé manque de force, il mange avec un enfant qui lui tient le bol. Très solidaires et surtout entre eux, les Kotokoli sont aussi de bons hospitaliers, car selon eux, l’étranger amène l’homme loin (ce que tu fais de bien ou de mal sera étendu loin).

Bien qu’ils ne veuillent pas se mélanger, ils ont la considération pour l’étranger. Ils ont même des pactes de sang ou alliance avec certaines ethnies avec lesquelles ils ne peuvent avoir de bagarre. C’est l’exemple du clan Mola de Komah et les ressortissants de Samirè, les Mola d’Agouloudé et les Tchamba et les Kotokoli et les Tchokossi.

  • La place de la parole en milieu kotokoli

La langue Kotokoli est très apparentée au Kabiyè et au Lokpa. Chez les Kotokoli, la parole a une grande puissance. On juge l’homme en fonction de ce qu’il dit. Ce qu’il dit peut lui coûter cher ou lui permettre d’être reçu. On parle avec intelligence et surtout en tenant compte des sujets selon les classes d’âges. On ne discutait pas du sujet de la sexualité devant les enfants. Ce sujet de la sexualité qui était tabou hier n’est plus respecté.

Très riches en paraboles et proverbes, il faut « tourner » quelques fois chaque mot pour comprendre sont interlocuteur.

  • Les fêtes

A part les fêtes liées à l’Islam, les fêtes Gadao et Adossa (la Fête des Couteaux) réunissent les Kotokoli à Sokodé où pendant des jours on entend des rythmes et chants selon les classes d’âges et catégories. A Bafilo c’est la « Kamaka » qui réunit tous les ressortissants. Les Kotokoli sont aussi très riches en folklore et aiment les réjouissances populaires et fêtes.

  • L’Education

Elle est quotidienne, pratique et se fait oralement. Les expériences de la vie conduisent les parents à enseigner aux enfants la bonne manière de vivre dans la société, à leur enseigner la valeur du travail. Les contes autour du feu les soirs donnent des enseignements dans la famille.

  • Le mariage 

La femme est considérée comme le cadeau précieux à faire à un homme. La famille à laquelle on en donne doit donc garder une attitude de débiteur éternel de sa belle famille. On peut voir des mariages à degrés différents. Aujourd’hui les formes traditionnelles ont disparu en faisant place à celles venues de l’Islam. En milieu traditionnel kotokoli, un fiancé ne peut pas se rendre facilement dans sa belle famille, la sœur en a le droit. Elle joue donc le rôle d’intermédiaire entre son frère et sa fiancée. Elle, tout comme les petits frères du fiancé, plaisantent avec la fiancée et cette plaisanterie demeure tant qu’ils vivent.

Chaque partenaire dans l’amitié avertit ses parents. Les parents du garçon seront chargés d’aller faire la demande de main s’ils acceptent l’amie de leur enfant. Après cet événement, il y aura la dot.

Les deux familles s’entendent pour fixer le jour du mariage. On le célèbre la nuit dans la famille de la femme et le lendemain on amène la femme chez son mari.

La famille de l’épouse peut exiger beaucoup de soutiens et d’aides du mari. Même si les parents mourraient, il n’est pas libéré des contributions notamment à l’occasion d’un deuil.

En fonction des liens familiaux, une famille peut donner une fille en mariage à un vieillard qui peut la prendre lui-même ou la donner à un jeune de sa famille.

La virginité avant le mariage est exigée. C’est pour cette raison que l’excision était pratiquée pour d’une part vérifier si la jeune fille est réellement vierge et pour d’autre part réduire l’excitation chez elle. Une fille déflorée avant le mariage fait honte de sa famille. Aujourd’hui cet aspect riche a perdu sa valeur et a fait place à la divagation sexuelle à laquelle nous assistons aujourd’hui.

Les mariages avec d’autres ethnies bien qu’ils soient rares ne sont d’aucun interdit. Le polygamie aussi n’est d’aucun interdit. La femme cependant qui commet l’adultère fait la honte de la famille, mais l’homme peut le faire et ce n’est pas grave.

Le Kotokoli, fier de lui-même, égocentrique, veut rester lui-même dans ses mœurs et dans sa coutume avec les femmes ou bien la femme de chez lui. Il trouve difficile quelque fois de vivre avec une personne de culture différente.

  • Les funérailles 

Quand une personne meurt, on est pressé de l’enterrer pour ne pas faire pleurer trop les gens surtout si c’est un jeune. Quelques jours après, on fait des prières en sa mémoire.

Traditionnellement, quand un chef ou une personne âgée meurt, pendant des jours on joue des tam-tams sacrés pour les funérailles. Des années après, on organise encore des funérailles où des « pleureuses » se réunissent pour faire des funérailles de ces défunts.

  • Les croyances en pays Kotokoli

La notion d’un Dieu suprême n’est pas absente en milieu kotokoli, néanmoins il faut passer par d’autres dieux pour lui parvenir. « Il existe chez les Kotokoli deux catégories principales d’entités surnaturelles protectrices : les divinités secondaires et les ancêtres.

Les Kotokoli sont aussi protégés par au moins deux autres entités : leur rivière et l’ancêtre qui les incarne (littéralement qui les ressemble). Dans les villages, les sacrifices sont faits régulièrement à ces protecteurs. A cause de l’enseignement coranique répandu aujourd’hui, plusieurs jeunes ignorent les détails de ces divinités mais peuvent dure de quelle rivière ils sont sortis et qui les incarne. Les gens craignent les maléfices des sorciers et fétiches. Les morts en particulier, ceux-là dont on pense qu’ils ont été tués par maléfices sont invités à révéler ce qu’ils savent. Des devins se servant du Coran révèlent des causes de maladie, malchance ou autres problèmes. De nombreuses personnes usent de pouvoirs surnaturels fournis par des êtres invisibles. Le port d’amulettes est pratiqué pour se protéger du mal.

  • L’Islam 

Aujourd’hui les Tem ou Kotokoli sont un peuple extrêmement islamisé. Introduit au 18ème siècle par des immigrés venant des grands royaumes soudanais, en particulier de l’ancien royaume du Mali, des commerçants appartenant aux clans Touré d’origine Haoussa, Djerma ou Peulh, des Fofana venus de Fada N’gourma, des Watara et des Mendé, Haoussa venus de Sokoto, l’islamisation du reste de la population qui était lente au début a été accélérée par la conversion du roi Ouro Djobo Sêmo aux environs de 1860 qui a voulu imposer l’islam comme religion d’Etat. L’œuvre de l’islamisation de Boukarie Mondjolobo a porté aussi de grands fruits. L’islam a été adopté par toutes les couches sociales du pays kotokoli.

« Les longs et grands boubous des hommes et les voiles des femmes les distinguent des groupes non-islamisés du Nord-Togo. Leur ville principale Sokodé, devenue le centre de l’islam au Togo, abrite un grand nombre de mosquées et des écoles coraniques. Beaucoup de Kotokoli ont aussi fait le pèlerinage à la Mecque. Certains ont abandonné leurs anciennes cultures. Ils ne font plus de sacrifice aux génies protecteurs ni ne consultent les devins en cas de problèmes. Mais il y a d’autres, surtout dans les villages, qui observent les deux traditions. Ils font leur prière islamique à Dieu et continuent à offrir des sacrifices.

En milieu kotokoli, le christianisme n’a pas eu d’influence. Néanmoins on rencontre quelques rares chrétiens Kotokoli.

Les activités socio-économiques en milieu kotokoli.

 

  1. Agriculture

C’est de l’agriculture que les Kotokoli tirent l’essentiel de leurs moyens de subsistance. L’igname, le maïs, le manioc, le haricot, le riz, l’arachide et le sorgho sont les principales cultures. L’outil agricole prédominant est essentiellement la houe, la technique la plus importante est l’agriculture extensive sur brûlis.

  1. L’Elevage

Il constitue surtout les poulets, les chèvres, les pintades et les moutons. Certains Kotokoli possèdent de gros bétail confié entièrement aux Peulh qui sont d’ailleurs nombreux et disséminés dans toute la région.

  1. La pêche

Elle est peu pratiquée et les produits sont moins importants et ne sont donc pas vendus sur le marché.

  1. La chasse

Elle joue un rôle secondaire et est pratiquée en saison sèche où tout le village voit plusieurs pour aller incendier la brousse et en chasser le gibier, les rats, les lièvres, les perdrix et les pintades sauvages. La grande chasse des buffles ; le lion et tout animal féroce faite hier par des chasseurs armés de fusils est interdite.

  1. Le tissage

Il est valorisé à Bafilo et à Kpassouadé. Outre ces activités, beaucoup de Kotokoli ont appris des métiers comme la maçonnerie, la menuiserie et la couture. On rencontre aussi beaucoup allant à l’école laïque et d’autres dans des écoles islamiques.

Aujourd’hui, à cause de la mise en place des routes, beaucoup de Kotokoli sont commerçants, transporteurs ou plus simplement chauffeurs.

 

TEM ŃBA NA KOTOKOLÍ ŃBA[2]

KOTOKOLÍ ŃBA-ƉƐ́Ɛ TƆ́M-DƐ́Ɛ KABAAZƖYA

Kotokolí ńba –dɛ́ɛ caanadɔ́m

Sinje bʊwɛ ná bɩ́ɩ́zɩ kákpɩ́ɩ́zɩ nasɩ́lɛ nɖɔ́ (alɩfá nɔɔ́náázá) kotokolí ńba–dɛ́ɛ  caanadɔ́m waagábaazɩ nɛ́. Gurumá ńba nɛbɛ́rɛ, baagalɩɩ na Fáráńdɩ banÿaa kɩ sɩsɩ Fada Nguurmá nɛ́ (Tɛ́ɛ́dɩ Vɔɔlɩtáa–dɛ́ɛ fúu ɩsɔ́ɔ́dáá; wentí bánÿaá sinje sɩsɩ Burikináa Faasó nɛ́). Bɛdɛ́ɛ talɩ́ɩ gɛ kotokolí ńba –dɛ́ɛ tɔ́m waagábaazɩná. J.C. FOELICH wɛɛgɛ́ɛ́zɩ sɩsɩ ɩgbám naárʊ wɛ́nzɛɛ́ mɔ́ɔ́lá nɛ́ weegédiná na fúu adɛ cé, ngɛ waana bʊ́ʊ fáráńdɩ́. Ngɛ waalá nííya sɩsɩ wénÿelíi ɩdɛ́ɛ koobíre ikédi ńna. Ńna gɛ bɛlɛ́ baagálɩ́ɩ Fada Nguurmá bɔkɔ́nɩ bosúu Taabáálʊ. Taabáálʊ kɛ́ɛ tɛɛbiyá gɛ. Kɔwɛ Sɔgɔɖɛyɩ́-dɛ́ɛ fúu ɩsɔ́ɔ́dáá ńgɩ-daá; Mɔlɩ́fɔ  kazɔ́ɔ, bʊ́ʊ́nɩ lɔwʊ́táá. A ɩrʊ́ sɩ ɩlɩ́ɩ Sɔgɔɖɛyɩ́  ibó wánɖʊ́ʊ kiloomɛɛtawá Ákoosaaláa nakɩ́rɩ fɛ́yɩ́ naanɩ́ ɩtála tɩ. Sɛ́ɛ́dɩwá  natɩ́rɩ fʊnwɛ bʊ́ʊ́nɩ tɩɩlára tɩmɩlɩná tɩ nɛ́ tɩdaá. Ngɛ sɛ́ɛ́dɩwá tɩḿ tiɖónbolí kɩdɛrɛwʊ-daá. Sɛ́ɛ́dɩwá tɩḿ nɖɔ́.

  • Kóóliwá wɛ Mɔlɩ́fɔ kazɔ́ɔ na Kóólina bʊ́ʊ-rɔ.
  • Bʊgʊ́mwá, Wúrúmáwá, Aɖɔɔléwá wɛ kʊ́mɔ́nɩ́-dɛ́ɛ bʊ́ʊ-rɔ.
  • Ɖáárʊwá sinje bɔwɛ bʊ́ʊ na kɩdɛ́ɛ bɔkɩrɛ daá nɛ́.

 

Sɛ́ɛ́dɩwá tɩḿ tɩrɩ́ŋa tɩ́nŋmatɩ́ ‘Tem’ kʊnʊm gɛ. Gurumá ńba bɔgɔ́nɩ nɛ́ bánŋmatɩ́ tɛ́ɛ́dɩ-bíya-dɛ́ɛ kʊnʊm, Tem ɖʊɖɔ gɛ; ngɛ bána wɛ bagba ɖamá ɖɔndɩ́rɛ ɖabata. Bɩdɛkɛ́ɛ Gurumá ńba riké wɔɔgɔnɩ ná bosúu Mʊʊ́, Náa na Mɔ́ɔ́nɔ-dɛ́ɛ kɩdɛrɩ́nɩ kʊ́bɔńdɩ-daá. Amá sɛ́ɛ́dɩwá wentí tɩjʊ́ʊ́na wɛ bɩka tɩvʊnwɛ bʊ́ʊ́nɩ-daá nɛ́ ɖʊɖɔ tiigédi tisúu kɩdɛrɛwʊ-daá. Sɛ́ɛ́dɩwá natɩ́rɩ-dɛ́ɛ bɔwá waagálɩ́ɩ́ná bolíni. Bɛɛ Ɖagbáma ńba (Dáárʊwá nbɩlɛ́), Barɩbá ńba (Yáwʊwá, Luwáwá, Akpenáwá, Gúúníwá na Ɖɔɔpowá) na Asantɩ ńba (tɔmbɔwá). Bɩɩga bɛdɛ́ɛ kɔnɖɛ́-dɛ́ɛ tɔ́m nɛ́ P. Alexandre waawɩ́lɩ gɛ sɩsɩ bɛgɛ́ɛ awénja-dɩnáa baagálɩ́ɩ́ná fúu ɩsɔ́ɔ́dáá ńgɩ-dɛ́ɛ fáráńdɩ́-daá bɩ́ɩ́zɩ gbɔɔ́ɔ, kákpáŋa na nɩɩnʊ́wá fɛ́yɩ́ (bɩ́ɩ́zɩ mííli na alɩfá lʊbɛ)-dɛ́ɛ sáátɩ-daá nɛ́ gɛ. Bɩka a bidefére bɛdɛ́ɛ kɔnɖɛ́ kadamáana Tɛ́ɛ́dɩ Kʊ́bɔńdɩ baayáa tɩ sɩsɩ Songaayɩ nɛ́-dɛ́ɛ yɔ́m na  Tɛ́ɛ́dɩwá kʊ́bɔńdɩ baayáa tɩ sɩsɩ Asantɩ na Danhomée nɛ́ tɩdɛ́ɛ ɖóni kpáa gɛ. Nɩ́ncɛwá na Ɖɩkɛ́ɛ́nɩwá ɖʊɖɔ wɔɔgɔ́́nɩ batasɩná wɛ. Sɛ́ɛ́dɩwá tɩḿ tɩrɩ́ŋa tɩdɛ́ɛ zamɔ́ɔ ɖʊɖɔ wánŋmatɩ́ Tem kʊnʊm, ngɛ bána tɛ́ɛ́dɩ-bíya baagba ɖamá ɖɔndɩrɛ ɖabata.

  1. Tem ńba na kotokolíwá

A bɩgɛ́ɛ sɩ bayáa Caawʊ-jɔ́ na Asɔlɩ́ bíya, páá nɛ́, Tem–ńba gɛ bɛgɛ́ɛ, bɩdɛkɛ́ɛ kotokolíwá.

Ɩgɔma ɖabata waagálɩ́ɩ́ná Mali, Sudáánɩ, Cáádɩ, na Nizɛ́ɛrɩ (Nyɛ́mɛ wɛ laadɔ́ɔ wenká-daá nɛ́) laadásɩ fáráńdɩ́-daá bɔkɔ́nɩ bɔcɔ́ɔ Tem laadɔ́ɔ-daá. Bɛlɛ́ ɩmʊ́ bɛ́nzɛɛ kʊ Turé, Mɛ́ńɖɛ, Tɛ́rɛ́wɛ́rɛ́, Siisé na Fáfáná ngɛ badaá ɖabata waagálɩ́ɩ́ná Malií na Nyɛ́m. Bɛgɛgɛ́ɛ fótóósi lanɖáa bɩka bɛdɛ́ɛ lomaazɛ́ gɛ sɩsɩ bosúu Malɩ́wa ńdɩ yáá áɖííni Isláam tem laadɔ́ɔ-daá.

Ɩgɔma bɛḿ bɔɔgɔ́nɩ nɛ́, bɛgɛgɛ́ɛ Músulumiwá gɛ. Tombú kotokolí wɛ bɛdɛ́ɛ kʊnʊm bángaŋmátɩ kɩ nɛ́ kɩdaá, ngɛ ɩráa waabɩsɩná bánÿaá wɛ sɩsɩ kotokolíwá. Tɔ́ɔ, tem ńba wɔɔgɔ́nɩ betísi Malɩ́wa ńdɩ nɛ́, ngɛ baajáŋ bɔsɔ́ɔ́lɩ sɩ báyaa bɛḿ ɖʊɖɔ sɩsɩ kotokolí ńba; bɩɩva baajáŋ babɩsɩná tem ńba sɩsɩ « wenbá bánlaá nɛ́ » káma teḿ-ńba fʋngɛ́ɛ wenbá bánlaá nɛ́ gɛ.

Amá Zaamáánɩ kɩna, lomaazɛ́wá wɛ bɩ́nlaazɩ́ nɛ́, a nyɛ́gɛ́ɛ Musulumi yáá ńdɛ́kɛ́ɛ, tem- bú rɩŋa ɖé,  ɩ́zɔɔlɛ́ɛ gɛ bayáa yɩ ɩdɛ́ɛ yɩ́ɖɛ wenɖé ɖɩgɛ́ɛ nɛ́: sɩsɩ Tem-bú.

 


  1. Sɔgɔɖɛyɩ́ tɛ́ɛ́dɩ cɔwʊrɛ

Kotokolí ńbá-dɛ́ɛ tɛ́ɛ́dɩ gɛ Tóógó laadɔ́ɔ fáráńdɩ́ lé  ɩráa weedísi bɩka banyɩ bɩlɛ́ sɩsɩ bɛgɛ́ɛ tem ńba nɛ́. Ngɛ bɛdɛ́ɛ kʊnʊm bánŋmatɩ́ kɩ nɛ́ gɛ tem.

Kɔgbɔɔ kʊyɩ́-daá (Fɔɔzɔwʊ́ na kɩdɛ́ɛ adɛ, Gána laadɔ́ɔ-daá hálɩ ngɔ́nɩ Sɔgɔɖɛyɩ́ nɖɛ́ɛ kɩ́gbááfʊ́lʊ. Ngbɔ́ɔ Atakʊrá bʊ́ʊ́nɩ na wɩ́sɩ yaalɩɩɖɛ́ ngédi Nyála buwá (Mɔ́ɔ́nɔ), ngɔ́gbɔ́ɔ Taabáálʊ́ wɩ́sɩ yaazalaɖɛ́ ngábɩ́sɩ Ajɛ́yɩ-dɛ́ɛ, Tem laadɔ́ɔ nbɩlɛ́. Bɩlɛ́ nɛ́, ɖánnáa sɩsɩ Kotokolí laadɔ́ɔ wɔɔvɔ gɛ hálɩ kasʊ́ʊ laadásɩ nasúdóozo-daá: bɛɛ Beenɛ́ɛ laadɔ́ɔ, Gána laadɔ́ɔ, na Tóógó laadɔ́ɔ-daá. Amá Tóógó laadɔ́ɔ-daá gɛ baabá bɔɖɔ́ɔ páá.

Tóógó-daá nɛ́, Kotokolí ńba wɛ bááríkiwá ɖabata-daá. Amá tɩdaá natɩlɛ́-daá nɛ́, babá beriké gɛ; bááríkiwá tɩḿ gɛ Cááwʊjɔ́, (kɩlɛ́ kɩdɛ́ɛ tɛɛbɔ́ńdɩ gɛ Sɔgɔɖɛyɩ́; ɖoo nɛ́ Tóógó-dɛ́ɛ tɛɛbɔ́ńdɩ sɩɩlɛ ńdɩ gɛ Sɔgɔɖɛyɩ́, bɩka tɩɩjáŋ tɩgɛ́ɛ na kotokolí ńba-dɛ́ɛ alɩkárɩ́ya); na Asɔ́ɔ́lɩ́ (kɩlɛ́ kɩdɛ́ɛ tɛɛbɔ́ńdɩ gɛ Kɩgbááfʊ́lʊ).

Bándanáa kotokolí ńba bááríkiwá natúdóozo-daá  ɖʊɖɔ, amá ńna nɛ́ bɔdɔɖɔ́ɔ: bɛɛ wɩ́sɩ yaagazalaɖɛ́ fáráńdɩ́ ɖánnáa Baasáarɩ,  sɩyaagalɩɩɖɛ́ fáráńdɩ́, Camanáa bɩka fúu adɛ nɛ́ Sótubuwá.

Kotokolí laadɔ́ɔ baasí bánnáa kotokolí ńba ɖabata Tóógó laadɔ́ɔ rɩ́ŋa-daá; bɩyaagɩlɩɖɛ́ gɛ Lʊmɛ́ tɛ́ɛ́dɩ-daá, Atakpaámɛ, Baáɖu na Karáa. Bɩlɛ́ ɖʊɖɔ gɛ  Tóógó laadɔ́ɔ baasí,  bánganáa kotokolí ńba tɛ́ɛ́dɩ agbarawa-daá. Bánnáa wɛ Beenɛ́ɛ-dɛ́ɛ tɛɛbíízi-daá : Alijo-kúra, Ákárá-dɛ́ɛ, Samɩ́rɛ. Bánnáa wɛ Gána tɛɛbíízi na tɛɛbɔ́ńdɩ natɩ́rɩwá-daá ɖʊɖɔ   ńŋɩnáa kʊmáásɩ́, Yaáńdɩ, Kéjébí, Ahúmaasʊ́, Konkomáásí na Akɩráa. Bánganáa Kotokolí ńba ɖʊɖɔ Nizɛ́ɛrɩ laadɔ́ɔ-dɛ́ɛ tɛɛbɔ́ńdɩ bánÿaá tɩ sɩsɩ Nyɛmɛ nɛ́ tɩdaá, bɔgɔwɛ Burikiináa na Nanjííriya. Sáátɩ kɩna kɩdaá bánganáa wɛ ɖʊɖɔ Gaabɔ́n laadɔ́ɔ-daá.

Kotokolí ńba ɖabata kɛ́ɛ kɩyakʊ lanɖáa gɛ, biiyéle bɛdɛ́ɛ nɩ́báánɩ boɖé waabá bʊɖɔ́ɔ hálɩ bángadalɩ́ɩ bolíni-bolíni Áfríka laadɔ́ɔ na kɔwɔ́rɔ́. Baabá bɔkɔ́ɖɔ́ɔ Jááma, Faráńsɩ na Ámálɩ́ka laadásɩ-daá .

  1. Taáɖɛ na caajaanáa –dɛ́ɛ ɖɔ́ɔ́ná

 

  1. Nŋɩ́nɩ́ ɩráa cɔɔ́ɔ na ɖamá nɛ́

« Kotokolí ńnɩ́ báa weení wɛná ɩdɛ́ɛ sɛ́ɛ́dɩ. Sɛ́ɛ́dɩ tɩḿ tɩjáŋ tɩgɛ́ɛ yɩ́ɖɛ gɛ. Báa weení wɛná ɩdɛ́ɛ koobíre yɩ́ɖɛ; yɩ́ɖɛ ɖɩḿ ɖɩ́nbɩɩzɩ́ ɖɩgɛ́ɛ fanaḿ –dɛ́ɛ yɩ́ɖɛ, ngɛ báa wenbá na bɛdɛ́ɛ sɔ́ɔ́zɩ na bɛdɛ́ɛ cɛkɩ́tɩ bɛ́njɛkɩ́ ɩzá-daá ɖʊɖɔ nɛ́.

Kotokolí-daá, zamɔ́ɔ-dɛ́ɛ bɔwʊ́ɖɛ kaɖaa ńɖɛ gɛ koobíre. Koobíre ɖɩḿ ɖɩdɛ́ɛ fɔ́ɔ́rɛ tamáa na caanáa-dɛ́ɛ fáráńdɩ́ gɛ. Caanáa-bíya, na koobíre-dɛ́ɛ caajáa kʊ́bɔnɩ́ weení waalʊ́rʊ gɛ bɩɩlʊ́rʊ nɛ́, na caajáa ɩmʊ́ iwoolináa na ɩwɛɛlɩnáa badasáa nɛ́, barɩ́ŋa bɩlɛ́ gɛ koobíre ɖɩḿ ɖɩdaá.

Koobíre kʊjʊʊ́–dʊ́ʊ gɛ kʊ́bɔnɩ́ kegbiirinɔ́ɔ ńnɩ́ ɩwɛ weezuú–daá nɛ́.

Kotokolí–daá nɛ́, badánmʊʊzɩná ɩrʊ́–dɛ́ɛ bɩ́ɩ́zɩ. Bú mɔɔ́na ɩɖʊ kʊ́bɔnɩ́ gírímá; ɩlɩzɩ́ takaḿ ɩnʊvɔ́-daá, isóm, ifulú  fulɔɔ́  na ɩsɛ́ɛ kʊ́bɔnɩ́. A bɩgɛ́ɛ wánŋmatɩnáa ɩrʊ́ kʊ́bɔnɩ́ ɩdɛ́nbɛ́ɛ́m waazá–daá. Bɩdɛ́ɛ nɩ́bááwʊ-daá gɛ Zákarɩ S. Caanííle wɔɔdɔ́ sɩsɩ Kʊ́bɔnɩ́ ɩbá ɩwɛná yíko kʊ́bɔńgɩ kúmuú-rɔɔzɩ́. A bɩgɛ́ɛ sɩsɩ newúu wánɖʊ́ʊ ɩɖawaalʊ gírímá, wánnɩɩ́ ɩdɛ́ɛ tɔmdasɩrɛ bɩka ɩnyɩ ɩgʊ́bɔńdɩ, ɖawaalʊ   wánbɩsɩ́ gɛ nyazɩ ɩjaa.

Sɛ́ɛ́dɩwá ɖabata wónÿoozi kʊ na bɩbɩ́sɩ tɛɛ-biiyá bɩka wúro gɛ bɛdɛ́ɛ kʊjʊ-dʊ́ʊ; tɛɛ-bíízi ɖabata wónÿoozi kʊ na bayáa sɩsɩ kantɔ́n, kɩdɛ́ɛ wúro gɛ bánÿaá sɩsɩ kantɔ́n. Bɩɩga kantɔ́nwá rɩ́ŋa–dɛ́ɛ  kʊjʊʊ́-dʊ́ʊ gɛ bánÿaá Wúro ɩsɔ́ɔ. Ngɛ Mɔ́ɔ́láwá riké wénɖíi kʊ kɛ. Kɔgbɔɔ Wúro ɩsɔ́ɔ, ngɔ́nɩ kantɔ́n–dɛ́ɛ wúro, tɛɛ-biyá–daá wúro hálɩ koobíre-daá kʊ́bɔnɩ́,  gírímá ɖʊ́ʊ wónvunáa kʊ́bɔńdɩ-rɔ gɛ ńŋɩnáa wenbí bɩɩbɔ́ɔ́zɩ nɛ́.

Sinje–daá, tɛ́ɛ́dɩwá kʊ́bɔńdɩ–daá baazʊ́ʊ bɛ́ngbɛɛnáa bɩlɛ́ ɩmʊ́ bɩdɛ́ɛ cɔwʊrɛ. Amá tɛɛbíízi daá, nabʊ́rʊ fɛ́yɩ́ bɩ́nbɩɩzɩ́ bɩfa kúmuú yíko ɩtɔ́ sɩ wɛɛjɛzɩ́ ɖawaalʊ́ʊ. báa ɖoo nyáálá sukúúli nŋɩ́nɩ́ nyáyaagɛ́ɛ́na  nɖawaalʊ.

Wenbí bɩgɛ́ɛ ɖɛ́dɛ́ɛ ɖɔ́ɔ́ná ɖájaajaanáa waalá basɩ́ɩ zamɔ́ɔ-daá nɛ́ gɛ sɩsɩ ɩrʊ́–dɛɛ́ bɩ́ɩ́zɩ na caanáa–dɛ́ɛ kʊ́bɔńdɩ gɛ bɛ́nbɛɛmɩnáa basɩ́ɩ ɩrʊ́ ɩɖɩdáarɛ.

Ɩráa-dɛ́ɛ bɩ́ɩ́zɩ na lé bogutoluú kɛgɛ́ɛ nɛ́ gɛ taáɖɛ wɛ́nbɛɛmnáa na ɖɩɖʊ wɛ lé bɩmɔɔ́na baɖʊ wɛ zamɔ́ɔ-daá nɛ́.

Alʊ́ na igoobúu abaalʊ́ bɔlɔwʊtáá, cɔwʊrɛ mɔɔ́na ɖɩbá ɖɩjɔɔ́ɔ niíni. Alʊ́ ɩbá wánzɩnáa igoobú abaalʊ́ gɛ páá.

Koobíré–daá, abaaláa tɩɩná kíɖíím bɩka aláa bɛlɛ́ badɩɩná ɖóózi. Bɛdɛ́ɛ fótóósí  bánlám nɛ́ gɛ bánmʊnáa ɖóózi.

Aláa-dɛ́ɛ tɩmɛ́ na andɩ na abaalʊ́-dɛ́ɛ ńná. Ngɛ sáátɩ nakɩ́rɩ nɛ́, a nyááná abaalʊ́ wánlám alʊ́-dɛ́ɛ tɩmɛ́rɛ, fɛɛrɛ́ gɛ bɩgɛ́ɛ.

Tem–daá nɛ́, alʊ́ tɛngɛɛná abaalʊ́; bɩlɛ́ ɩmʊ́ bɔrɔɔzɩ́ gɛ alʊ́ mɔɔ́na ɩɖʊ ɩwaalʊ́ gírímá, ɩfʊ́ʊ́zɩ ɩdɩ icéle yɩ.

Alʊ́ na ibíya kúmuúsi bónÿoozi kʊ beɖi kíɖíím. Abaaláa rɩ́ŋa wɔ́ngɔnáa begíɖíím gɛ badaá kʊ́bɔnɩ́–dɛ́ɛ tɔ́ɔ-rɔ na barɩ́ŋa boyóózi beɖi; bɩka  afobíya ɖʊɖɔ itúúzi kadɔ́ɔ kɛḿ kadaá ɖʊɖɔ  boyóózi beɖi nyɩnɔɔ́ kʊ́ɖʊmɔ́ɔ-daá. Kʊ́bɔnɩ́ weení wánwɩ́ɩ ɖóni tɛfɛ́yɩ́ nɛ́, ɩlɛ́ ɩ́na bú naárʊ bénɖíi kʊ bɩka kúmuwáa ɖɔ́kɩná nyɩnɔɔ́. A bánÿáa nɔɔdaká, kotokolíwá wɛná nɔɔ́ kʊ́ɖʊmɔ́ɔ gɛ bɩka béndém ɖamá. Baabá bánmʊ́ʊ ɩrʊ́ ɩgɔ́ndɩ kazɔɔ́; káma bɛdɛ́ɛ lomaazɛ́ sɩsɩ ɩgɔm wéngbenáa ɩrʊ́, bana sɩsɩ ɩjɔɔ́ɔ kazɔ́ɔ yáá idaavé.

Báa ɖoo kotokolí tɔsɔ́ɔ́lɩ ɩcɔ́ɔ iyooziná ɩgɔm, ɩdamʊʊzɩná yɩ. Ngɛ kotokolí weeɖi keɖiiyá kɩ́na yíriwá natɩ́rɩ  na yowú ɩ́kásʊ́ʊ bɔlɔwʊtáá kɛtɛŋɛrɛ. Bɩlɛ́ gɛ bʊwɛ Mɔ́ɔ́láwá na Samɩ́rɛ ńba bɔlɔwʊtáá, Agúlu-dɛ́ɛ Mɔ́ɔ́láwá na Camanáa ńba, kotokolí ńba na Mɔɔbá ńba bɔlɔwʊtáá.

  1. Wenbí ŋmatɩrɛ kɛ́ɛ  Kotokolí ńnɩ́-jɔ́ nɛ́

 

Kotokolí kʊnʊm ɩbá kɩdɩláána kabɩrɛ na lʊgba gɛ. kotokolí ńba-jɔ́ nɛ́, ŋmatɩrɛ  wɛná ɖóni kʊ́bɔńbɩ nabɩ́rɩ gɛ. Ɩrʊ́-dɛ́ɛ ŋmatɩrɛ wónboɖé bɩ nɛ́ gɛ bándɩlɩ́ɩ na yɩ. Ŋmatɩrɛ wánbɩɩzɩ́ bɩkɔná ɩrʊ́ tɔḿ nbusú yáá bɩlɛ́ɛ yɩ.

Laakáarɩ na Áséńsí gɛ bánŋmatɩnáa bɩka a bánŋmatɩ́ bɛ́nbɛɛmɩnáa ɩráa–dɛ́ɛ kʊ́bɔńdɩ na baŋmátɩ.  Badánvʊnŋmátɩ alʊ́ na abaalʊ́ bɛdɛ́ɛ yoozí tɔḿ bíya ɩzá–daá. Amá súmúú-daá tɔ́m tɩḿ tɩvʊngɛ́ɛ nyazɩ sɔ́ɔ́zɩ bɩlɛ́ nɛ́, sinje –daá nɛ́, tɩlɛ́ ɩmʊ́ tɩɩdɛ́. Ɩzá fúlúɖe kɩ́fáɖɛ woonúúdi wenbí keɖee bɩgɛ́ɛ taáɖɛ́ nɛ́, biyóózi tem taáɖɛ́-daá kazɔ́ɔ ńbɩ bɩfɔrɔ́sɩ. Biiyéle hálɩ bíya bijaavásɩ ɩfɔrɔ́sɩ. Bɩɩgɩlɩná wásangarɩ́tɩ fárándɩ-daá.

Aduwé na tɔm-gɛɛzɩrɛ gɛ baabá banyɩná kotokolí. Asée nyáámáázɩ kazɔ́ɔ na nnɩ́ɩ tɔ́m-bíya nɛbɛ́rɛ-daá.

  1. Jíńgáárɩ́wá

Malʊ́wa jíńgáárɩwá baasí, Gadawʊ́ na Aɖóósa  wónduuzi kʊ kotokolí-ńba sɔgɔɖɛyɩ́ bɔcɔ́ɔ balá wɛ́ náálɛ. Wɛ́ amʊ́ adaá, yéńdi na amʊʊzɛ́wá ndɩ-ndɩ gɛ nyánnɩɩ́, sááráńɖɛ báa wenɖé na ɖɩdɛ́ɛ ńná.

Kɩ́gbááfʊ́lʊ nɛ́, káámáka wónduuzi kʊ Asɔ́lɩ́ bíya. Kotokolíwá wɛná amʊʊzɛ́wá ngɛ bɔɔzɔ́ɔ́lɩ ayɛnɛ́ɛ na jíńgáárɩ́.

  1. Bíya-dɛ́ɛ bɛ́ngbɛlɛ́ḿ yáá bánwɩlɩ́ɩ wɛ nɛ́

Kpɛlɛḿ fɛ́yɩ́na wɩ́rɛ; bɩgɛ́ɛ wenbí bánlám bánnáa nɛ́ gɛ, na ŋmatɩrɛ-daá gɛ bángbɩɩrɩnáa bíya. Kʊ́bɔnɩ́ wánŋmatɩ́, wánlám, wánwɩlɩ́ɩ bɩka bíya wɛ́nbɛɛmná yɩ. Báa ngbeére tɩmɛ́rɛ gɛ bɩgɛ́ɛ.  Kʊ́bɔnáa wáńnáa wenbí  bɩɖɛ́ɛ nɛ́ gɛ bɛ́nbɛɛmnáa bánwɩlɩ́ɩna bíya cɔwʊrɛ kífeńɖe zamɔ́ɔ-daá bɩka bánwɩlɩ́ɩ wɛ tɩmɛ́rɛ-dɛ́ɛ fɔ́ɔ́́zɩ́rɛ. Bɩɩga nuvoowú nɛ́, koobíre cɔɔ́ɔ ɖínweríi nimíni nɛ́ gɛ bánmʊrʊ́ʊ mʊrá bánwɩlɩ́náa cɔwʊrɛ.

  1. Hiije

Alʊ́ cɔɔ́ɔ bɩlɛ́ nɛ́, ɩgɛ́ɛ gɛ nyazɩ kʊjɔɔwʊ kʊ́bɔńbɔńgɩ wenkí báta balá  ɩrʊ́ abaalʊ́ nɛ́ gɛ. Koobíre wenɖé baava bafa ɖɛ alʊ́ nɛ́ wánbɩsɩ́ gɛ nyazɩ ɖiiɖi ɖɩmɩɩdɩnáa kɩmɛ́rɛ ɖɩvɛ́yɩ́na tɛ́m nɛ́. Hiijewá wɛ ndɩ-ndɩ. Sinje-daá, Caanawʊ́ hiijewá lám wɛɛdɛ́. Aɖííni hiijewá gɛ bɩɩga ná.

Ɖoo nɛ́, Tem-daá, weení baava yɩ alʊ́ sɩ ɩkpɔ́ɔ nɛ́, idéndiḿ wángbáa ɩmɩɩdɩnáa-dɛ́ɛ ɖɔ́ yém-yém. Igoobú alʊ́ wɛ́ná na bɩdɛ́ɛ yíko. Ɩlɛ́ wánbɩsɩ kʊ nyazɩ ɩdɛ́ɛ tɩndʊ́ʊ ɩdɛ́ɛ ábɔ́ɔzɔɔ́-jɔ́. Igoobú alʊ́ ɩmʊ́, na abaalʊ́ newáa abaaláa bánlám ábɔ́ɔzɔɔ́ sɔkɩńɖɛ, ngɛ sɔkɩńɖɛ  ɖɩḿ bánlɔɔnáa ɖɛ lám bɩlɛ́ gɛ beweezuú rɩ́ŋa. Ɖɛnɩnáa lɛ́ɛ́nɩ́ kɩḿ, báa weení wénveerím igoobíre sɩ ɩ́na ŋmáánɩ bɔzɔɔlɛ́ɛ ɖamá. Abaalʊ́-dɛ́ɛ koobíre wɛ́nɖɛɛ kʊ a ɖɩzɔɔlɛ́ɛ bebiyaalʊ́ ɖɛnɩ ɩmʊ́, ɖɩkázʊ́lʊ alʊ́. Sʊlʊ́ʊ wɔ́rɔ́ nɛ́, na boboná yíka.

Koobé lɛ́ɛ́nɩ́ wánnɩɩ́ ɖamá basɩ́ɩ hiije-dɛ́ɛ wɩ́rɛ. Bɩ́ndalɩ́ɩ nɛ́, alʊ́-dɛ́ɛ gɛ bɔ́ndɔ́ɔ yɩ nuvoowú, na kínvém nɛ́ bekégbéná yɩ ɩwaalʊ́-dɛ́ɛ.

Alʊ́-dɛ́ɛ koobíre wánbɩɩzɩ́ ɖɩbɔ́ɔ́zɩ mɩɩdʊ́ʊ sɩsɩ ɩ́sɩnáa wɛ na kpɩná ɖabata. Hálɩ báa alʊ́  ɩjaanáa na ɩgɔɔnáa baazɩ́, mɩɩdʊ́ʊ ténÿelíi sɩnáa na kpɩná–dɛɛ́ bonáa. Bɩɩgɩlɩná sɩ́m na líýa-dɛ́ɛ sáátɩ.

Koobíre wánbɩɩzɩ́ ɖɩfa abɔnɩ́ aléeré a bɩgɛ́ɛ ɩdɛ́ɛ koobíre na ɩmɩɩdɩnáa-dɛ́ɛ ńɖɛ lɔ́wʊtáá bɩjɔ́ɔɔ niíni. Ngɛ ábɔnɩ́ ɩmʊ́ wánbɩɩzɩ́ ɩkpɔ́ɔ ɖɛ ɩfa afobú naárʊ ɩdɛ́ɛ koobíre-daá.

Aléeré ɩcɔ́ɔ ɖɩɩsɩ abaalʊ́ naanɩ́ balá ɖɛ hiije kɛ́ɛ yɩ́ɖɛ gɛ waava idɛ́ɛ koobíré. Ngɛ bɩlɛ́ ɩmʋ́ gɛ bánjaanáa aléeré báa wenɖé. Bɩlɛ́ bʊrɔɔzɩ́ gɛ bánlám alééwá–dɛ́ɛ bam na batɩlɩ́ sɩsɩ toovonúm aléeré tatɩlɩ́ta abaalʊ́ na bʊtʊʊ́ ɖɩdɛ́ɛ abaalʊ́-dɛ́ɛ zarába. Fɛɛrɛ́ kʊ́bɔńɖɛ gɛ bɩgɛ́ɛ bicéle koobíre wenɖé ɖɩdɛ́ɛ aléeré waadɩlí afobú naanɩ́ balá ɖɛ hiije nɛ́. Sinje nɛ́ bɩlɛ́ bɩdɛ́ɛ yáásɩ kíféngi kɩḿ kɩdɛfɛ́yɩ́ yíni ńŋɩnáa alééwá na afobíya –dɛ́ɛ kilím na wasangarɩ́tɩ wentí ɖánnáa sinje nɛ́.

Kotokolí tɔ́ndɔ́ɔ bebíya na yíriwá tɩɩganáa–dɛ́ɛ hiije. Na bɩrɩ́ŋa kotokolí ńba na yíriwá tɩɩganáa dɛ́ɛ hiije tɔɖɔ́ɔ nɛ́ bɔdɔtɔ bana tɩdɛ́ɛ ɩráa bɛdɛ́ɛ hiije. Bɔdɔtɔ aláa ɖabata–dɛ́ɛ kpɔwʊ́ʊ ɖʊɖɔ. Hiije alʊ́–dɛ́ɛ ziná kɛ́ɛ fɛɛrɛ́ kʊ́bɔńɖɛ gɛ koobíre–daá. Amá hiije abaalʊ́-dɛ́ɛ ziná tɛkɛ́ɛ nabʊ́rʊ.

Bɩjɔɔ́ɔ kotokolí ńba niíni gɛ sɩsɩ bána aláa wenbá bɛdɛ́ɛ taáɖɛ kɛ́ɛ kʊ́ɖʊńɖɛ nɛ́ boyóózi bɔcɔ́ɔ. Ngɛ nabʊ́rʊ-dɛ́ɛ nɛ́ bɩjɔɔ́ɔ wɛ káálɛ sɩsɩ bána wenbá bɛdɛ́ɛ taáɖɛ tɛkɛ́ɛ kʊ́ɖʊḿ nɛ́ boyóózi bɔcɔ́ɔ.


  1. Líízi-dɛ́ɛ lám

A bɩgɛ́ɛ ɩrʊ́ waazɩ́, bénbím yɩ ɖasam gɛ, káma ɩráa íkéwíi ɖabata a biigúti bɩlá bʊdʊ́ʊ kɛ́ɛ afobú, aléere, yáá ɩrʊ́ kɩ́falʊ́. A bɩɩlá wɛ́ bíya, bánlám bʊdʊ́ʊ-dɛ́ɛ adʊ́wá gɛ.

Caajaanáa–dɛ́ɛ ɖɔ́ɔ́ná–daá nɛ́, a wúro yáá ɩrʊ́ kʊ́bɔnɩ́ waazɩ ná , bońɖúu líízi –dɛ́ɛ sáátɩ só gɛ; na a bɩɩlá wɛ́ náálɛ bewíi líízi ɖʊɖɔ.

Bɩdɛ́ɛ  sáátɩ nɛ́  « wenbá bénwíi nɛ́ » bónduuzí gɛ na balá ɩsɩdáa bɛḿ bɛdɛ́ɛ líízi.

  1. Wenbí kotokolí ńba waalá yaraɖá nɛ́

Kotokolí ńba nyɩ sɩsɩ Ɩsɔ́ɔ kowúrɔ́ɔ kʊ́bɔńga –dʊ́ʊ wɛ. Amá bánmaazɩ́ gɛ sɩsɩ bɩ́nbɔɔzɩ́ ɩrʊ́ ɩbaná lɩzásɩ yáá ɩsɔ́ɔwá naanɩ́ ɩkádála yɩ . Kotokolí ńba lowʊ́táá nɛ́, kezéézi fereɖáa –dɛ́ɛ bɔwá  náálɛ wɛná : lɩzásɩ na adɛ-dɩnáa. Ngɛ sɩlɛ́ sɩbaasí, kezéézi nasɩ́lɛ ɖʊɖɔ tɔwɛ sɩ́nveríi bɔrɔ: bɛdɛ́ɛ buwá na ɩzɩ́nɖaawʊ́ yáa kɩlɩɩwʊ (bugutoluú sɩsɩ weení waalɩ́ɩ yɩ nɛ́). Tɛɛ -bíízi –daá nɛ́, bánlám sɩ sarásɩ gɛ. Kʊraháánɩ dɛ́ɛ wɩlɩ́tɩwá–dɛ́ɛ súu sinje–daá, weeyéle ná gɛ afobíya na alééwá waatasɩ bɩdɛ́ɛ kezéézi–dɛ́ɛ báa ngbetíi. Amá banyɩ bɛdɛ́ɛ buwá na bɛdɛ́ɛ kɩlɩɩwʊ́.

Ɩráa wánnɩɩ́ ivéléwá, alɩfáawá na lɩzásɩ,  tɩmɛ́ lɔ́ɔ na yɩ́tɩwá-dɛ́ɛ nɩdáárɛ. Ngɛ bánÿaá ɩsɩɖáa wenbá bánmaazɩ́ sɩsɩ yɩ́tɩ yáá ivéléédi–daá gɛ baagʊná wɛ́ nɛ́, sɩsɩ bálɩ́zɩ́ wenbí bɩdɩɩná bɛdɛ́ɛ sɩ́m nɛ́ bɩdɛ́ɛ kɩwɩlɩwʊ bawɩ́lɩ. Tɩwáa na alifaawá wenbá bánlanáa kʊraháánɩ tɩmɛ́rɛ nɛ́, wánlɩzɩ́ɩ ɖʊɖɔ kʊdɔmɩ́nɩ, kʊjʊʊ́–sɩkʊ́ na nɔwɛ́yawá dɛ́ɛ ɖaagalɩɩnáɖɛ bánwalɩ́ɩ. Ɖabata ɖʊɖɔ wánlanáa kʊ ɖóniwá na siíriwá wentí zííniwá wánváa tɩ nɛ́ tɩmɛ́rɛ. Bɩlɛ́ ɖʊɖɔ gɛ bánɖɩ́ɩ ákaɖɩwá na ɖáŋáwá sɩsɩ befére bɔrɔ na bidaavé nɛ́.

  1. Malʊ́wá ńdɩ/Ɖííni Isláam

Tem ńba yáá kotokolíi ńba kɛ́ɛ sinje malʊ́wa ńba gɛ páá. Bʊwɛna bɩ́ɩ́zɩ kákpáŋa na nɩɩnʊ́wá (alɩ́fá noodoozo) na kʊjʊʊ́–daá, Malʊ́wa yáá Ɖííni Islám waazʊ́ʊ tem laadɔ́ɔ-daá nɛ́. Ngɛ ɩgɔma baagálɩ́ɩ́ná Suudán tɛ́ɛ́dɩ kʊ́bɔńdɩwá, na Maalíi tɛ́ɛ́dɩ-daá nɛ́, bɔɔgɔná na tɩ. Háwʊ́sá ńba bɛ́nzɛɛ́ Turé nɛ́, Zárámá ńba, yáá Fɩ́láńdɩ ńba, Fáfánáwá wenbá baagálɩ́ɩ́ná tɛ́ɛ́dɩ bánÿaá tɩ sɩsɩ Fada Nguurmá nɛ́, Tɛ́rɛ́wɛ́rɛ́wá, Mɛ́ndɛwá na Háwʊ́sá ńba baagálɩ́ɩ́ná Sókótó nɛ́ bɛdɛ́ɛ kɔnɖɛ́ weeyelená Malʊ́wá ńdɩ ɩtɛ́ɛ́zɩ súu tɛ́ɛ́dɩ-daá. Ngɛ tɩɩdásɩ tɩkpa ɖóni sáátɩ wenkí wúro Ɩsɔ́ɔ Jɔbɔ́ Sɛ́ɛ́mɔ́ɔ waabɩ́sɩ malʊ́wa ńnɩ́ bɩ́nɩ mííli na alɩfá lutoozo na niídoozo (1860) nɛ́, káma wɔɔzɔ́ɔ́lɩ sɩsɩ ɩdɛ́ɛ tɛ́ɛ́dɩ rɩ́ŋa ɩbɩ́sɩ malʊ́wa ńdɩ .

Búkarɩ Mónjolobó ɖʊɖɔ-dɛ́ɛ malʊ́wa ńdɩ-dɛ́ɛ waázu waaɖʊ bíya ɖabata. Bɩrɩ́ŋa biiyéle Malʊ́wa ńdɩ isu kotokolí tɛ́ɛ́dɩ rɩ́ŋa–daá.

Abaaláa–dɛ́ɛ jabawá kʊ́bɔńdɩ na aláa –dɛ́ɛ kɛkɛntɛ́wá wándarɩ́ɩ kʊ bána Tóógó–dɛ́ɛ fáráńdɩ́ ɩsɔ́ɔ́dáá ńgɩ dɛ́ɛ yíriwá tɩɩganaa bɔlɔwʊ́táá. Bɛɛdɛ́ɛ tɛ́ɛ́dɩ kʊ́bɔńdɩ Sɔgɔɖɛyɩ́ waabɩ́sɩ Tóógó–daá Malʊ́wa ńdɩ-dɛ́ɛ fɔ́ɔ́rɛ. Ngɛ jíńgíríwá na céwú–dɛ́ɛ Sukúúliwá ɖabata wɛ ná tɩdaá. Kotokolí ńba ɖabata wooboná Házi ɖʊɖɔ. Badaá nɛbɛ́rɛ weeyéle bɛdɛ́ɛ caajaanáa–dɛ́ɛ taáɖɛwá. Ngɛ beeyéle sɔ́ɔ́zɩwá wensí báńvʊnlám lɩzásɩ sɩ́nvʊnveríi bɔrɔ nɛ́. Ngʊ́ bodóndobolí alɩfaawá yáá tɩwáa–jɔ́ a tɩ́lásɩ wɔɔmɔɔná wɛ́. Amá ɖabata, bɩɩgɩlɩná tɛɛ-bíízi–daá  ńba, ɖɔkɩ́ná bɩlɛ́ɛ́nɩ́ gɛ. Bánlám Malʊ́wa ńdɩ bɩka babamáa láádɩ.

Kotokolí laadɔ́ɔ-daá, anɖébi Isa-dɛ́ɛ wanbaaráa tɔɖɔ́ɔ. Amá  ɖánnáa kotokolí ńba  cʊkɔ badaá.

  1. Zamɔ́ɔ na liideé cáádɩ-dɛ́ɛ tɩmɛ́ kotokolí laadɔ́ɔ-daá
  1. Farɩ́m

Farɩ́m wánváa kʊ kotokolí ńba bɛdɛ́ɛ kɩ́ɖíím ɖabata. Fudúu, wáámɩ́lá, banci, ŋmaawʊ́, kɛ́kɛ́, mɩlá gɛ bánvarɩ́m bɩɖɔ́ɔ. Fekíízi na fará gɛ bánvaranáa bɩka bɔ́nzɔ́m ɖalamɩ́́nɩ gɛ naanɩ́ bafára.

  1. Fʊ́ńdɩ kpɩná dɛɛ́ cɛlɩ́ɩ

Kelinbé, namɩ́nɩ, súúni na fééni gɛ bɛ́njɛlɩ́ɩ. Amá kotokolí ńba nɛbɛ́rɛ wɛná náánɩ. Ngɛ Fɩ́láńdɩ ńba bɔɔɖɔ́ɔ bɩka baaya bosúu fáráńdɩ kɩḿ kɩdaá báa lé nɛ́ gɛ beejéle tɩ ketíi .

  1. Tiiná kpáa

Tɩmɛ́rɛ ɖɩḿ ɖidosu. Ngɛ tiiná tosu, bɩka badánÿám yɛ kɩyakʊ-daá.

  1. Kagbáńdɩ / lakʊ́.

Lakʊ́ kɛ́ɛ tɩmɛ́rɛ sɩɩlɛ ńɖɛ gɛ bɩka lʊŋgʊrɛ́ gɛ tɛ́ɛ́dɩ wónmuú ɩráa na bɛdɛ́ɛ kagbáńdɩ yáá lakʊ́, bɔsɔ́ nyɩ́ɩdɩ nimíni na bakʊ fánáńdɩ, yúuwá, kozóózi, líízi na fɔɔ́ –daá súúni. Bɔɔdɔ́ agbangbawá (fɔɔ́-daá náánɩ), gúúni na fánáńdɩ tidaavé nɛ́–dɛɛ́ kagbáńdɩ wentí ɩgbáma wánlanáa, keɖee na mɔlɩ́fɔ nɛ́.

  1. Bɩsáánɩ-dɛ́ɛ lʊ́ʊ́dɩ

Kɩgbááfʊ́lʊ na kpasʊ́wá-dɛ́ɛ gɛ banyɩ tɩmɛ́rɛ ɖɩḿ ɖɩdɛ́ɛ fɔ́ɔ́zɩ́rɛ ɖabata.

Tɩmɛ́ ɖáádɩ́ yɛ ɖɔ́ nɛ́ abaasí, kotokolí ńba ɖabata wɛɛgbɛ́lɛ́m tɩmɛ́ ńŋɩnáa ɖamɩ́nɩ́ –dɛ́ɛ máa, káfɩ́ńta tɩmɛ́rɛ na nyarɩ́tɩ. Ɖánnáa ɖʊɖɔ wenbá  bánlám sukúúli na céwú nɛ́.

Sinje abinbimé–dɛ́ɛ ɖʊ́ʊ weeyéle kotokolí ńba ɖabata kɛ́ɛ fótóósi–dɩnáa na ɖuráábawá ɖʊɖɔ.


[1] Ecrit par  MALIOURO, Siradji, Président du Comité de Langue Tem.

[2] Traduction par des membres du Comité de Langue Tem à Sokodé, texte original par  MALIOURO, Siradji, Président du Comité de Langue Tem.